Difficile de passer à côté du phénomène CBD ces dernières années. Cette molécule issue du chanvre fait l’objet d’un engouement sans précédent, vantée par les uns pour ses supposées vertus apaisantes, plébiscitée par d’autres comme un potentiel remède naturel contre l’insomnie, l’anxiété ou encore les douleurs chroniques. Pourtant, comme tout produit issu de la nature, le CBD n’est pas anodin et présente un certain nombre de contre-indications qu’il est essentiel de connaître pour une consommation sûre et raisonnée.

Prise formellement interdite pour…

Si le CBD a de nombreux atouts, son utilisation reste formellement proscrite dans certains cas précis. La prudence est en effet de mise chez les femmes enceintes et allaitantes, de même que chez les mineurs. Le manque de recul sur les potentiels effets à long terme chez ces populations particulièrement vulnérables impose une grande vigilance.

Les études menées jusqu’à présent n’ont certes pas mis en évidence de risque majeur. Néanmoins, mieux vaut prévenir que guérir en attendant d’avoir des certitudes scientifiques sur l’innocuité totale du CBD durant la grossesse, l’allaitement ou durant les phases de développement cérébral. Quitte à faire une croix temporaire sur ce remède si tendance.

Attention les personnes à risque

Au-delà de ces contre-indications formelles, d’autres pathologies ou traitements appellent à la prudence avant de se lancer dans la consommation de CBD. C’est notamment le cas pour les personnes souffrant de troubles liés à la sécheresse. Qu’il s’agisse de la bouche, des yeux ou encore des muqueuses intimes, le CBD peut en effet aggraver ces symptômes déjà pénibles au quotidien.

La consommation de CBD doit également être très encadrée chez les personnes âgées, plus à risque de chutes. Les effets décontractants et légèrement hypotenseurs du CBD peuvent en effet les exposer à des pertes d’équilibre aux conséquences parfois dramatiques.

Même mise en garde du côté des automobilistes. Si la molécule n’est pas à proprement parler illégale au volant, les éventuels coups de fatigue qu’elle peut engendrer imposent de redoubler de vigilance pour éviter tout danger sur la route.

Le casse-tête du THC résiduel

Outre ces précautions d’usage, un autre point de vigilance concerne spécifiquement les huiles de CBD dites « Full Spectrum ». Celles-ci contiennent en effet des traces infimes de THC, le fameux principe actif responsable des effets psychotropes du cannabis.

Si les quantités présentes sont très faibles (moins de 0,3%), elles peuvent néanmoins suffire à being déclencher des tests de dépistage positifs chez certaines populations très contrôlées comme les sportifs de haut niveau, les militaires ou encore les conducteurs soumis à un contrôle salivaire.

Cette présence résiduelle de THC peut également s’avérer problématique pour les personnes souffrant de troubles psychologiques ou psychiatriques tels que la schizophrénie ou la dépression sévère. Mieux vaut alors opter pour une huile « Broad Spectrum » totalement dépourvue de THC.

Une prudence similaire est recommandée chez les jeunes de moins de 25 ans dont le développement cérébral n’est pas encore totalement achevé. Le THC pourrait en effet perturber les connexions neuronales encore en formation.

Enfin, dernière mise en garde pour les personnes à risque cardiovasculaire. Si les effets du CBD semblent plutôt bénéfiques sur le système cardiaque, la présence de THC pourrait elle s’avérer néfaste. Faire le choix d’une huile « Broad Spectrum » sans THC est alors la solution la plus sûre.

Et aussi quelques autres précautions d’usage

Au-delà de ces contre-indications liées à des pathologies ou des publics spécifiques, d’autres mises en garde d’ordre plus généraliste méritent d’être prises en compte avant de se lancer dans la consommation de CBD.

Comme avec tout produit issu de la nature, un risque d’allergie ne peut être totalement écarté, en particulier avec les cosmétiques ou huiles à appliquer sur la peau. Il est toujours prudent de les tester au préalable sur une zone restreinte.