Le concept d' »amour libre » ou de relation ouverte fait de plus en plus d’adeptes. Environ 4% des Américains seraient engagés dans ce mode de vie où les partenaires s’autorisent mutuellement à avoir d’autres relations sexuelles ou amoureuses en parallèle. Si cette idée peut choquer de prime abord, une récente étude montre que ces couples dits « ouverts » sont aussi satisfaits que les couples monogames traditionnels. Mais peut-on réellement s’épanouir dans ce type de relation ? Cette analyse approfondie d’une étude scientifique majeure lève le voile sur l’amour libre.

L’amour à l’ère contemporaine

Les attentes dans le couple ont considérablement évolué ces dernières années. Nos partenaires sont désormais vus comme des puits d’amour, de passion sexuelle, mais aussi de soutien social et financier. Une pression énorme repose sur leurs épaules ! C’est ce qui pousserait de nombreux couples à revoir le modèle traditionnel de la relation monogame exclusive.

De nouvelles formes d’unions émergent pour répondre à ces multiples besoins. Parmi elles, l’amour libre ou le « polyamour » connaît un engouement grandissant. Le concept ? Deux partenaires principaux, liés par un profond attachement émotionnel et éventuellement des projets de vie communs, tout en s’autorisant réciproquement à avoir d’autres aventures sexuelles ou relations secondaires à l’extérieur.

Cette idée d’ouvrir son couple peut sembler contre-intuitive. Mais pour ses adeptes, elle permet paradoxalement d’assouvir bien plus de désirs. Liberté sexuelle, authenticité dans ses rapports humains, échanges émotionnels intenses… Les motivations sont multiples. L’objectif ? Dissocier l’amour durable avec un partenaire principal, de l’amour passion désinhibé et sans attache.

S’affranchir de la monogamie, est-ce la clé pour combler tous nos besoins ? Si de plus en plus de couples semblent tenter l’expérience, de nombreuses idées reçues persistent autour de l’amour libre. On le dit instable, source de tensions, égoïste… Mais qu’en est-il réellement ?

L’étude qui bouscule les idées reçues

Une récente étude menée par des psychologues des Universités de New York et de Guelph au Canada a exploré ce sujet délicat de l’amour libre. Au cœur de leurs recherches, une interrogation : les couples ouverts peuvent-ils réellement s’épanouir sur le long terme, au même titre que les couples monogames ?

Pour le savoir, les chercheurs ont sondé 142 participants engagés dans des relations non-exclusives de ce type. Tous entretenaient une relation principale solide, tout en se réservant le droit d’avoir ponctuellement d’autres partenaires secondaires. Les scientifiques ont comparé les réponses de cet échantillon à celles de 206 personnes monogames, à l’aide d’un questionnaire évaluant divers aspects de leur vie de couple : qualité de la communication, bonheur ressenti, etc.

Et les résultats ont été on ne peut plus clairs : en moyenne, les adeptes de l’amour libre se disent aussi satisfaits de leur relation que les couples monogames. Un constat pour le moins surprenant, qui va à l’encontre des idées reçues sur le sujet ! La psychologue Jessica Wood, co-autrice de l’étude, le confirme : ces couples dits « ouverts » sont souvent stigmatisés à tort.

Mais alors, qu’est-ce qui fait la réussite de ces relations non-exclusives ? Selon les chercheurs, la clé résiderait dans les motivations des partenaires à s’engager dans ces autres relations secondaires. En s’appuyant sur la théorie de l’autodétermination, ils ont montré que la satisfaction relationnelle est maximale lorsque les motivations sont librement choisies et émanent des personnes elles-mêmes, en accord avec leurs valeurs et désirs profonds.

À l’inverse, les participants qui entretenaient des relations extérieures par contrainte (crainte d’un conflit, pression sociale…) se disaient bien moins comblés dans leur couple. L’amour libre ne serait donc pas une fin en soi, mais un moyen de « s’autodéterminer » selon la psychologue.

Pour illustrer ce constat, certains témoignages de participants sont éloquents. Emily, jeune trentenaire, raconte : « Ce mode de vie me permet d’être pleinement authentique dans mes rapports humains, sans mentir ou me restreindre. C’est ce qui rend ma relation principale si forte et saine à mes yeux ». De l’autre côté, Thomas évoque ses échecs passés : « Au début, j’ai ouvert mon couple sous l’influence de mon cercle d’amis, pour faire comme tout le monde. Mais ce n’était pas en phase avec mes réelles aspirations ».

De multiples facteurs entrent donc en jeu pour réussir une relation ouverte, au-delà du simple fait de s’autoriser d’autres partenaires.

Réussir dans l’amour libre

Bien que l’étude démontre que les relations non-exclusives peuvent être une voie d’épanouissement, ce mode de vie n’est pas sans défis. Pour y parvenir, de nombreux prérequis sont indispensables selon les experts. Avant toute chose, une confiance à toute épreuve doit exister entre les partenaires principaux. Ainsi qu’une excellente communication pour définir clairement les règles du jeu et les limites acceptables.

Autre condition sine qua non : faire preuve d’une grande honnêteté, aussi bien envers soi-même qu’envers les autres. S’engager dans l’amour libre par pur désir de liberté, et non par simple effet de mode ou pression sociale, est crucial pour que l’expérience soit réellement épanouissante.

Dans ces couples ouverts, un travail permanent sur soi est également requis. Notamment pour apprendre à gérer ses émotions comme la jalousie, une véritable compétence à acquérir selon les thérapeutes. « Il ne s’agit pas de la réprimer mais de l’accueillir, de comprendre d’où elle vient pour mieux la dépasser » explique Sophie Cadalen, spécialiste du couple.

Un autre défi : fixer ses limites en tant que couple. Chacun doit définir son « niveau de confort » personnel concernant le nombre de partenaires extérieurs, leurs implications respectives, etc. Des compromis sont souvent à trouver entre les attentes parfois divergentes des deux parties. Mais c’est aussi ce qui fait la richesse de l’amour libre : sans cesse se réinventer !

Enfin, ce mode de vie semble apporter de nombreux bénéfices à ceux qui l’embrassent pleinement, au-delà de la simple liberté sexuelle. Une plus grande ouverture d’esprit, une connexion émotionnelle intense et surtout une formidable authenticité dans ses rapports humains, en phase avec ses véritables aspirations.

Pour celles et ceux que ce mode de vie tente, plusieurs options s’offrent à eux. Du polyamour assumé avec un ou plusieurs partenaires secondaires stables, aux relations plus légères et anarchiques.

Réussir dans l’amour libre

Bien que l’étude démontre que les relations non-exclusives peuvent être une voie d’épanouissement, ce mode de vie n’est pas sans défis. Pour y parvenir, de nombreux prérequis sont indispensables selon les experts. Avant toute chose, une confiance à toute épreuve doit exister entre les partenaires principaux. Ainsi qu’une excellente communication pour définir clairement les règles du jeu et les limites acceptables.

Autre condition sine qua non : faire preuve d’une grande honnêteté, aussi bien envers soi-même qu’envers les autres. S’engager dans l’amour libre par pur désir de liberté, et non par simple effet de mode ou pression sociale, est crucial pour que l’expérience soit réellement épanouissante.

Dans ces couples ouverts, un travail permanent sur soi est également requis. Notamment pour apprendre à gérer ses émotions comme la jalousie, une véritable compétence à acquérir selon les thérapeutes. « Il ne s’agit pas de la réprimer mais de l’accueillir, de comprendre d’où elle vient pour mieux la dépasser » explique Sophie Cadalen, spécialiste du couple.

Un autre défi : fixer ses limites en tant que couple. Chacun doit définir son « niveau de confort » concernant le nombre de partenaires extérieurs, leurs implications respectives, etc. Des compromis sont à trouver entre désirs parfois divergents. Mais c’est ce qui fait la richesse de l’amour libre : sans cesse se réinventer !

Enfin, ce mode de vie semble apporter de nombreux bienfaits émotionnels et personnels à ceux qui l’embrassent pleinement, au-delà de la liberté sexuelle. Une plus grande ouverture d’esprit, une connexion émotionnelle intense et surtout une formidable authenticité dans ses rapports.

Pour les aventureux, plusieurs options s’offrent. Du polyamour assumé avec partenaires secondaires stables, aux relations anarchiques plus légères, en passant par le couple ouvert « privilégié » avec quelques amants réguliers. Un éventail de configurations pour s’épanouir à sa manière !

Les défis à relever

Bien que riche de bénéfices potentiels, l’amour libre soulève certains défis de taille. L’un des plus ardus reste la gestion émotionnelle et pratique des rapports aux partenaires secondaires. Aimer quelqu’un d’autre que son compagnon principal, sans pour autant être dans la tromperie, demande un véritable effort de transparence et d’honnêteté. Manier les équilibres relationnels n’est pas une mince affaire.

Autre écueil de poids : le regard de la société, encore très largement conditionnée par la norme de la monogamie. Pour de nombreux couples ouverts, la difficulté est de pouvoir vivre et s’assumer pleinement, sans subir les jugements de l’entourage. Un frein qui peut rapidement miner le plaisir et l’épanouissement.

Dans certaines situations, l’amour libre peut aussi se heurter à des problématiques juridiques complexes. C’est le cas par exemple avec la question sensible de la pluriparentalité, lorsque différents parents sont impliqués auprès d’un même enfant.

Enfin, ce mode de vie ébranle en profondeur la conception traditionnelle du couple, remettant en cause un modèle millénaire. Une remise en question sociétale d’ampleur, qui ne manque pas de susciter des réticences et des résistances.

Conclusion

L’étude menée par les Universités de New York et de Guelph confirme que l’amour libre peut être un modèle viable pour s’épanouir sentimentalement et sexuellement. Mais à condition de se connaître soi-même et d’être en phase avec ses véritables désirs.

Ce mode de relation renouvelle en tout cas notre conception moderne de l’amour, celle d’une quête permanente vers davantage de liberté et d’authenticité. Un bouleversement qui fait son chemin, tandis que le polyamour et les couples ouverts séduisent un nombre croissant d’adeptes.